Nous n’y arriverons pas sans eux
Les trois plus grandes nations de la forêt tropicale, le Brésil, l’Indonésie et la République démocratique du Congo, sont en pourparlers pour former une alliance stratégique afin de coordonner leur conservation. Luiz Inácio Lula da Silva, dit Lula, a, lors de sa récente élection à la présidence du Brésil, promis de prendre position sur la déforestation en Amazonie.
Dans les faits, le président brésilien a annoncé vouloir atteindre l’objectif zéro déforestation en Amazonie. Vers cet objectif, il pourra disposer de l’aide de la Norvège qui, dès que la victoire du représentant du PT a été connue, confirma qu’elle débloquerait le Fonds Amazon doté, selon les rapports, de 2,5 milliards de dollars.
Au niveau mondial, la RPD, l’Indonésie et le Brésil abritent à eux seuls 52 % des forêts tropicales restantes de la planète. Dans le cadre de la COP27 et de l’engagement du président élu du Brésil, entré en fonction le 1er janvier 2023, la création d’une alliance entre ces trois pays pour la conservation de ces écosystèmes a été proposée. Analysée sous un autre angle, il s’agit là d’une annonce tout autant inquiétante que la déforestation elle-même. En effet, d’un côté, les pays qui produisent une ressource aussi précieuse que l’oxygène et contribuent avec leurs forêts à l’absorption du CO2 (principal responsable de l’effet de serre) doivent s’unir pour former un bloc visant à défendre leur flore. De l’autre, les puissances économiques mondiales, au lieu de chercher à réduire leur production de CO2, ce qui de facto engendrerait moins de catastrophes environnementales et économiques pour le reste du monde, cherchent au contraire des moyens de faire plus d’argent sur la base d’un modèle fossile qui s’est avéré être suicidaire (cf le récent scandale ExxonMobil).
Cela étant, ce qui est beaucoup plus inquiétant est la façon dont le reste du monde semble accepter et considérer cette action comme finalement normale. Il est pourtant ici question d’une ressource qui affecte chaque individu sur terre. Les économies sont déjà sous vives tensions du fait du changement climatique, des sécheresses, inondations et toutes sortes de catastrophes naturelles à la fréquence vertigineuse. Mais là où le bât blesse est que les pays qui abritent la ressource pour soutenir une situation déjà excessive de pourriture environnementale ne disposent pas d’une aide suffisante pour conserver ce bien dont nous bénéficions tous.
A titre d’exemple, en 2019, le président brésilien, Jair Bolsonaro, a nié la possibilité à l’UNESCO que la jungle amazonienne soit reconnue comme patrimoine naturel de l’humanité. Bien que plusieurs secteurs du pays auriverde soient actuellement protégés (comme le parc d’Iguazú et la forêt atlantique du Paraná), l’intégrité de ce qui est considéré par beaucoup comme “le poumon du monde” ne bénéficie pas d’une protection internationale. La raison pour laquelle Bolsonaro avait justement décidé de nier cette possibilité était due à la conviction que cette proposition camouflerait une attaque contre la souveraineté brésilienne sur un territoire équivalent la superficie totale de l’Europe occidentale.
Il est désormais de l’ordre du consensus généralisé au sein de la communauté scientifique mondiale que pour atteindre une augmentation raisonnable de 1,5 °C en 2030, quelques victoires ne suffisent plus, il nous faut désormais changer de paradigme : Produire ce dont nous avons besoin, recycler ce que nous utilisons déjà, aider à inverser les dommages écologiques causés par nos systèmes de production actuels et optimiser l’utilisation de l’énergie dont nous disposons. Ce dernier pan, actuellement celui disposant du moins de visibilité, s’inscrit dans la logique d’une logistique adéquate : pourquoi envoyer deux camions pour acheminer deux articles à deux lieux proches l’un de l’autre, alors qu’un seul véhicule suffirait à faire le trajet sur toute la zone et ainsi économiser du carburant, donc de l’énergie.
Ce dernier postulat a été le point de départ pour la création de la technologie QUANTEEC. Sur notre domaine, en étudiant les énormes chiffres de consommation d’internet global et, surtout, les projections exponentielles qui arrivent, l’idée de QUANTEEC est apparue pour la première fois. Combien d’économies nous pourrons faire si on utilise cette logique dans tous les domaines d’activités? Utiliser les ressources que nous avons déjà et éviter le besoin de sur exploitation sans nécessité.
En pratique, QUANTEEC permet à chaque appareil à pouvoir agir comme un serveur, ce qui réduit la nécessité de l’utilisation excessive des grands serveurs énergivores. Reprenant à la source le déploiement Pair-à-Pair (P2P) auquel a été agrégée une innovation appelée « multi-sources », QUANTEEC permet à tout diffuseur d’optimiser la qualité de ses flux vidéos tout en réduisant de manière significative l’énergie utile à leur diffusion, en supplément des économies de coûts de CDN.
QUANTEEC constitue ainsi un moyen intelligent de réaliser un petit mais significatif geste pour l’environnement tout en économisant sur les coûts de diffusion.
Tous les changements de paradigme prennent certes du temps. Le problème est qu’aujourd’hui nous avons déjà raté ce train car le temps n’est plus à un changement progressif, mais à un redoublement d’efforts pour minimiser les futurs effets dévastateurs.
A une époque où règnent de grandes turbulences géopolitiques, l’isolement semble malheureusement de plus en plus privilégié, alors qu’un modèle global de coopération écologique constituerait une initiative salvatrice. Force est ainsi de constater que nombre de politiques concentrent leurs efforts sur le marquage de leurs frontières plus que sur la réflexion quant à une unité pour un bénéfice mutuel et globalisé. En dépit de la profusion d’articles scientifiques, voire la diffusion en masse d’informations alarmantes dans le domaine de l’écologie, les États et leurs représentants restent sourds aux demandes des populations et s’avèrent n’être ni en mesure d’unifier une conscience écologique claire, ni même conscients des conséquences que ne pas en avoir.
Cependant, il faut savoir espoir garder. L’innovation se lève comme une sortie à une situation défavorable. Chacun d’entre nous qui faisons de la technologie connaissons les risques et la confiance immense qu’une nouvelle invention doit générer pour qu’elle puisse être utilisée pour l’objectif pour lequel elle a été créée, améliorer la vie des personnes, aujourd’hui et pour l’avenir. Mais pour cela, nous devons avoir confiance et veiller à un changement de mentalité et d’action générale. Si cela est réalisé, ce sera chacun de nous qui prendra soin de son propre arbre et la forêt sera une merveille.